Sa biographie

Né à Rennes , rue de Bel-Air le 11 Janvier 1869, fils de Benoit-François-Gustave TOUSSAINT, Chef de Région, puis inspecteur général à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, et d’Hélène FEUTRIER son épouse.

Il fait ses études au lycée puis à la Faculté de Droit de Rennes dont il est le lauréat en 1887 à 18 ans avec le 1er Prix d’Histoire du Droit Français.

Inscrit au Barreau de Rennes en tant qu’avocat, il commence sa carrière de magistrat comme secrétaire du Premier Président Maulion au Palais de Justice de Rennes.

En 1891 à 22 ans il publie « STUPEUR » un premier receuil de poèmes. L’année suivante il publie un second receuil de poèmes « LE COEUR QUI TREMBLE ».

En 1892 il est secrétaire du Comité rennais pour le congrès des américanistes réuni à Huelva ( Espagne ) à l’occasion du quatrième centenaire de la découverte de l’Amérique.

Désirant ardemment aller aux Colonies, il entre, avec l‘appui de Pierre Waldeck-Rousseau, dans la magistrature coloniale à 24 ans comme Substitut du Procureur à Nouméa (Nouvelle- Calédonie) le 11 novembre 1893.

À 26 ans en 1895, il reçoit une nouvelle affectation en qualité de Substitut du Procureur Général aux Indes Françaises à Pondichéry. À 28 ans il poursuit sa carrière de magistrat colonial en 1897 comme Procureur de la République à Tananarive (Antananarivo) à Madagascar.

En 1911 il entreprend un voyage jusqu’aux Marches du Tibet d’où il rapporte le manuscrit du PADMA THAN YIG relatant la geste du guru Padmasambhava fondateur du bouddhisme tibétain (lamaïsme). Sa traduction d’une haute qualité littéraire va lui demander 17 années de travail.

En 1913 il est nommé à 44 ans comme Avocat Général à Hanoï en Indochine .

En 1917 Philippe Berthelot Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères le charge à 48 ans d’une mission judiciaire pour le compte du Quai d’Orsay à Shanghai et à Pékin.

À la Légation de France, il se lie d’amitié avec le premier secrétaire Alexis Léger (Cf . Oeuvres de Saint John Perse dans la collection de la Pléiade et les archives de la Fondation Saint John Perse à Aix en Provence), le docteur Jean-Augustin Bussière médecin de la Légation française, André d’Hormon et Jacques Ségalen.

Revenu à Hanoï en 1922 en qualité de Procureur Général, à 57 ans, il est ensuite nommé Délégué de la France à la Commission Internationale de l’Exterritorialité en Chine qui se tient à Pékin en 1925- 1926.

Nommé juge consulaire de France en Chine en 1927, il termine sa carrière comme Président du Tribunal Consulaire Français en Chine avec juridiction sur tout le territoire chinois avec résidence à Shanghai dans l’immeuble du Consulat Général de France situé dans la concession française de la ville de Shanghai.

Admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1934 à 65 ans il reçoit alors le titre de  Premier Président de Cour d’Appel Honoraire. Il est membre de la Société de Géographie et de la Société Asiatique de Paris.

En 1935 il publie un troisième et dernier recueil de vers « MIROIRS DE GOULES ».

Retiré à Paris au 28 avenue Charles-Floquet, il suit assidûment les travaux du Centre d’Etudes des problèmes du Pacifique qui lui demande pour le compte de l’Institut Royal des Affaires étrangères de Londres, un rapport sur le statut de la concession française de Shanghaï, ce fut le dernier service demandé à sa compétence des choses de l’Extrême Asie.

La mort le surprit en Bretagne, son pays natal, à Paramé près de Saint-Malo, villa Primeroses, boulevard Jacques Cartier, le 12 octobre 1938 dans sa soixante neuvième année . C’est son fils François, alors âgé de 19 ans, qui le trouve dans son jardin sur une chaise longue avec l’ouvrage « Voyage à la recherche de La Pérouse » d’Entrecasteaux entre les mains.

La variété de ses connaissances, l’étendue de sa culture, l’originalité de son esprit et l’affabilité de son caractère donnaient à son commerce un charme dont ses amis appréciaient l’agrément en véritables privilégiés. (le docteur Jean-Augustin Bussière, Saint-John Perse, Jean Paulhan, Jacques Bacot, Victor Ségalen, le grand parnassien S Ch. Leconte, Jeanne Perdriel Vaissière, André d’Hormon, Henri Picard Destelan, Henri Hoppenot, Frédéric-Guillaume Thomas, Bons d’Anty, Guillaume Grandidier.)

Gustave-Charles Toussaint parlait le mandarin, le sanscrit, le tibétain, le mongol et le turc djagataï.